« Je travaille la danse depuis 25 ans en professionnel et il y a encore de nombreux thèmes que je n’ai pas eu l’occasion de mettre en scène. » Dusan Hégli, chorégraphe.
La compagnie Dusan Hégli pratique un art dont le fondement est d’un côté la danse et la musique traditionnelles et de l’autre l’humain et ses joies et ses peines quotidiennes. Dans cette conception nouvelle, la danse et la musique traditionnelles prennent corps dans un contexte différent.
Lorsqu’il est question de perpétuer la tradition, beaucoup n’attendent même pas la représentation authentique de la danse ou des mouvements, mais d’anciennes chorégraphies ou de naïves mises en scène. Cependant l’un des fondements de l’art réside dans le fait de montrer des choses d’un point de vue qui n’a pas encore été abordé, qu’il s’agisse d’une peinture ou d’une chorégraphie.
La Cie Dusan Hégli n’emploie pas de salariés permanents. L’effectif varie selon les besoins de la pièce et les possibilités. « Je suis accompagné dans mon travail par des individus remarquables, mais la troupe n’aura jamais de membres permanents. Je réfléchis également à des productions indépendantes comme à des coproductions. »
La compagnie est engagée dans la chorégraphie mais Dusan a également pris une large part à l’organisation de formations professionnelles, de manifestations nationales, de maisons de danse, de collectes de répertoires.
« C’est une démarche pour aboutir à un style de scène nouveau, ce qui constitue une prise de risque. Je ne crains rien, et la responsabilité m’appartient. Il est plus facile de trouver des collaborateurs pour une oeuvre aboutie. C’est pour ça qu’on procède ainsi. Le reste dépend du public et des mécènes, l’art étant devenu aujourd’hui l’une des plus luxueuses activités. » Dusan Hégli